Fabrice Vil est avocat dans le domaine des litiges civils et commerciaux, en droit public et administratif, essentiellement dans les dossiers complexes impliquant les secteurs de la banque, la santé, les technologies de l’information et le transport. En 2012, Fabrice a été récipiendaire de quatre prix pour son engagement social, principalement en tant que co-fondateur et PDG de Pour 3 points, une organisation qui favorise la réussite scolaire dans les quartiers défavorisés
Résumez en quelques mots votre travail.
Je suis avocat en litiges civils et commerciaux ainsi qu’en droit administratif chez Langlois Kronström Desjardins, un cabinet d’avocats indépendants basé dans la Province de Québec. Je suis également co-fondateur et PDG de Pour 3 Points, une organisation à but non lucratif qui assure la réussite scolaire et le développement personnel des étudiants-athlètes dans les quartiers défavorisés par l’intermédiaire de l’influence positive des entraîneurs sportifs.
Pourquoi avez-vous commencé à travailler pour cette compagnie? Quelle fut l’inspiration de ce choix de carrière?
Après avoir obtenu mon diplôme d’études collégiales au Collège Jean-de-Brébeuf en 2003, j’ai immédiatement commencé l’école de droit, sachant que la loi combinait mes champs d’intérêts, soit l’analyse littéraire et les sciences sociales. En 2005, un avocat qui était alors chez LKD m’a suggéré de postuler pour le poste de stagiaire disponible, ce que je fis. Je n’ai jamais regretté ce choix puisque j’y ai travaillé pendant deux étés alors que j’étais encore étudiant en droit, appuyé par l’un de nos clients durant une partie de mon stage, en plus de travailler en étroite collaboration avec quelques-uns des meilleurs plaideurs au Canada dès le début de ma pratique.
Quelle est la meilleure partie de votre travail sur une base quotidienne? Quelle est la plus laborieuse?
La meilleure partie de ce que je fais sur une base quotidienne est de simplifier une question juridique complexe, à un point tel que je suis en mesure d’expliquer le raisonnement derrière, telle une simple histoire. Ce sont les meilleures plaidoiries devant les tribunaux. Ironie du sort, ce processus que je trouve si motivant est aussi le plus difficile: la recherche, la lecture, l’analyse, la réflexion, poser des questions, la rédaction, tout effacer, recommencer la recherche…
Où vous voyez-vous dans 5 ans?
Je me vois avocat chez LKD, idéalement en tant que partenaire, qui aura alors assez d’expérience et de notoriété pour diriger une équipe d’avocats travaillant sur les cas de litiges les plus complexes de la firme. D’ici-là, le premier étudiant-athlète de Pour 3 points aura gradué et des centaines d’autres suivront.
À quoi ressemble le succès pour vous?
J’ai adopté la définition du succès du légendaire coach de basketball, John Wooden : « Le succès est la paix d’esprit, qui est la conséquence de l’autosatisfaction, sachant que vous avez fait tous les efforts nécessaires pour devenir le meilleur de vous-même. »
Quel est le souvenir le plus mémorable de votre carrière?
Je n’ai pas de moment précis, puisque je suis encore en début de carrière. Le cheminement d’un jeune homme de 22 ans simplement heureux d’être embauché en tant que stagiaire vers quelqu’un qui comprend mieux le rôle et le défi d’être avocat ainsi qu’un citoyen responsable, est ce qui rend chaque jour mémorable.
Avez-vous un conseil à donner aux autres jeunes professionnels?
Je n’ai pas de conseil particulier à donner aux autres jeunes professionnels puisque je suis moi-même au stade précoce de ma carrière, et que j’ai encore beaucoup à découvrir. Mais je crois qu’il est important de souligner que peu importe notre âge, nous avons tous le devoir d’améliorer nos communautés. Le milieu des affaires est un levier puissant pour résoudre les problèmes sociaux locaux et internationaux les plus pressants, et nous devons tous en être conscients. Certaines personnes peuvent lancer leur propre entreprise sociale si elles ont accès à des ressources suffisantes, mais les gens peuvent aussi faire du bénévolat au sein d’organisations existantes ou agir comme intrapreneur social, en modifiant certaines pratiques et politiques au sein de leur lieu de travail pour le bénéfice de notre planète.
Appuyez-vous un ou des organismes de bienfaisance? Si oui, lequel ou lesquels et pourquoi est-ce important pour vous?
Je n’aime pas vraiment la notion de « charité » je préfère l’idée d’investir dans les solutions au problèmes sociaux. Ceci étant dit, j’ai très à cœur Haïti à cause de mes origines. J’ai donc agi en tant que secrétaire de la Fondation Kanpe, une organisation dont le but est de mettre un terme au cycle de pauvreté en favorisant l’autonomie financière en Haïti.
Cependant, je suis plus actif dans Pour 3 points, duquel je suis le PDG, et qui à mon avis est un outil puissant pour développer le potentiel chez les jeunes des quartiers défavorisés. Dans la région de Saint-Michel à Montreal, où nous sommes situés, les statistiques récentes démontrent que 38,8% des gens de plus de 15 ans n’ont pas de diplôme secondaire ou un autre, par rapport à 21,5% de ceux de plus de 15 dans le reste de la grande région de Montreal.
Il n’y a que 6 700 élèves d’écoles primaires et secondaires dans ce secteur, ce qui signifie que nous pouvons améliorer la ville de Montreal si, collectivement et efficacement, nous nous attaquons aux problèmes de décrochage scolaire dans ce secteur spécifiquement, et construisons à partir de là!
Qu’est-ce qui est notable pour vous? Tout acte visant à améliorer la condition d’autrui est notable.
Blackberry, iPhone, Android, ou autres?? Blackberry, J’ai besoin de peser sur de vrais boutons. Malgré que j’aimerais avoir un iPad.